Des médicaments imprimés en 3D testés chez des patients pédiatriques

© Vall d'Hebron

Le service de pharmacie de l'hôpital universitaire Vall d'Hebron, à Barcelone, va proposer des médicaments imprimés en 3D aux patients pédiatriques. L'objectif est de tester l'efficacité, la tolérabilité et le niveau d'acceptation de ces médicaments chez les enfants. Les résultats seront présentés en mars.

Cette technologie permet une personnalisation de la dose de médicaments ainsi qu'une expérience plus agréable pour les jeunes patients, car la fabrication additive ( des couches sont déposées successivement les unes sur les autres) permet de créer des comprimés semi-solides et à croquer ayant un aspect similaire à celui des bonbons. Selon notre confrère 3D natives, cette méthode est déjà utilisée par des entreprises telles que Nanoform et Aprecia pour développer des nanomédicaments imprimés en 3D adaptés aux patients, tandis que Merck et AMCM/EOS utilisent cette technologie pour des remèdes sur-mesure.

Pour cette initiative, Vall d'Hebron s'est associé à FabRx, une entreprise spécialisée dans l'utilisation de la fabrication additive dans le domaine de la santé. L'objectif est de tester l'efficacité, la tolérabilité et le niveau d'acceptation des médicaments imprimés en 3D chez les enfants. La personnalisation des médicaments permettra de créer des produits adaptés aux besoins des patients pédiatriques, en ajustant la dose et en permettant aux enfants de choisir la couleur et la saveur de leurs pilules. Cette technologie faciliterait également le transport car les médicaments imprimés en 3D ne nécessitent pas de stockage au froid.

Le Dr María Josep Cabañas, chef de la section de pharmacie , déclare dans un communiqué du Vall d'Hebron « Les dosages pharmaceutiques pour les enfants sont généralement basés sur le poids. De cette façon, chaque enfant prend une dose différente et avec la formulation magistrale standard, nous faisons des préparations liquides, donc le volume doit être ajusté pour obtenir la dose dont chaque patient a besoin et nécessite une manipulation » . Et c’est là les avantages de la fabrication 3D « Avec l’impression 3D, nous pouvons fabriquer des médicaments imprimés avec les doses dont notre patient a besoin, elles sont personnalisées, donc il n’y aura pas besoin de manipulation et, par conséquent, nous gagnons en sécurité, car nous nous assurons que le patient recevra la dose ce qui est vraiment prescrit ».

Sont tout particulièrement concernés les patients atteints de pathologies chroniques et qui nécessitent un traitement quotidien, ainsi que de leurs familles et soignants. « Les sirops peuvent parfois avoir un goût désagréable et, à la place, nous avons travaillé pour que les médicaments imprimés aient un goût qui masque l’ingrédient actif » , explique le Dr Cabañas. « De plus, le goût, l’odeur et la couleur peuvent être modifiés parmi plusieurs options selon la préférence de chaque enfant. »

Au total ce sont 30 enfants et adolescents âgés entre 6 et 18 ans qui ont été sélectionnés pour participer à cet essai clinique. Pendant trois mois, ils recevront la nouvelle formulation imprimée en 3D qui sera comparée à la formulation standard. Les résultats devraient être présentés en mars.

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