Santé mentale: garantir la participation des enfants à leur propre trajet de soins (CSS)

Impliquer les enfants dans les décisions qui les concernent en matière de santé «est un droit fondamental, inscrit dans plusieurs textes législatifs», rappelle le Conseil Supérieur de la Santé. Celui-ci constate cependant que cette implication ou participation est quasi inexistante actuellement en santé mentale, alors que faire activement participer le jeune patient est justement un élément clé pour dessiner un trajet de soins adapté qui a davantage de chances d'être un succès.

Le CSS recommande ainsi, au niveau individuel, de veiller à une meilleure diffusion des informations sur les services existants, dans un langage simple, adapté à l'enfant et à l'ado lescent. Quand un suivi est envisagé, il est «indispensable que les enfants/adolescents prennent part à l'élaboration du programme d'aide et de soins et participent aux évaluations et au suivi du programme individuel», note le CSS. Cela nécessite de former et sensibiliser les professionnels à l'importance de la participation du jeune. Mais cet aspect est actuellement trop peu connu et étudié: «les connaissances sur les méthodes à utiliser et leur impact sont insuffisantes», note le CSS, qui souhaite stimuler la recherche sur des méthodes visant à faire participer l'enfant, en fonction de ses spécificités, du cadre et de son entourage. 

C'est aussi au niveau des institutions et services que le bât blesse. Dans les établissements de soins de santé, on pourrait imaginer la création de conseils ou comités spécifiques, dans lesquels les enfants et adolescents, ainsi que leur entourage, pourraient s'exprimer. C'est même ce que le CSS recommande à ce niveau, et que la prise de parole dans ces comités puisse impacter la gouvernance de ces organisations.

Selon les estimations, «15 à 20% des enfants et jeunes sont confrontés à cette période de leur vie à des problèmes de santé mentale», précise mardi Gijs Mommerency, psychologue clinique au service de psychiatrie pour enfants et jeunes de l'UZ Gent: problèmes d'anxiété et d'humeur, dépressions, problèmes émotionnels. Entre les enfants, les soignants et les parents, il n'y a souvent que peu de garantie que la voix de l'enfant soit réellement écoutée.

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