Une large majorité de Belges confiants en les bénéfices de la vaccination

La confiance dans les bénéfices de la vaccination pour la santé d'un enfant semble rester importante dans notre pays, selon les conclusions d'une étude réalisée par Bodytalk à paraitre vendredi. 94% de la population indique ainsi avoir "dans une certaine mesure" (42%) ou "complètement" (52%) confiance dans le fait que les vaccins sont bénéfiques pour la santé des petits.

L'enquête, réalisée d'avril à juillet, a été menée auprès de 4.416 répondants dont 1.598 francophones (et une écrasante majorité de femmes: 80,4%). Environ trois quarts des répondants ont des enfants et ont donc été confrontés eux-mêmes à la question de les faire vacciner ou non. Et un petit pour-cent seulement déclare n'avoir fait administrer aucun vaccin à son rejeton. 11% ont bien fait vacciner leur descendance, mais pas pour tous les vaccins habituellement recommandés. 88% l'ont fait pour tous les vaccins conseillés, parmi la population francophone.

"Plus le niveau d'éducation des parents est élevé, mieux ils sont informés sur les vaccins et plus ils font vacciner leurs enfants", note Marleen Finoulst, rédactrice en chef de Bodytalk et auteure de l'article.

Parmi les francophones, 2,9% des personnes interrogées estiment pourtant qu'aucun vaccin n'est utile.

Globalement, les francophones apparaissent clairement comme plus "critiques" à l'égard de la vaccination que leurs voisins du nord du pays. Le débat semble simplement plus vivace au sud, les francophones étant exposés à davantage d'informations, aussi bien positives que négatives, au sujet de la vaccination. L'influence de la France pourrait en être à l'origine.

Dans la même logique, ce sont les Belges du Sud et de Bruxelles qui se disent plus inquiets quant aux potentiels effets secondaires: c'est le cas de 55,8% des répondants parlant français, contre 34,6% des Flamands.

Quel que soit le niveau d'éducation, et même si la confiance règne, globalement, envers la vaccination, une certaine méfiance aurait tendance à grandir chez les jeunes parents, note Bodytalk dans ses conclusions. Un élément d'explication apporté par le professeur Yves Van Laethem du CHU Saint-Pierre (Bruxelles): comparativement aux plus âgés, les jeunes adultes ont bien moins été confrontés aux maladies infectieuses qui sont justement, de nos jours, combattues par les vaccins les plus courants.

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