Fermeture de maternités: l'association flamande des gynécologues veut des garanties

Tom Bovyn et Johan Van Wiemeersch, du VVOG (Vlaamse Vereniging voor Obstetrie en Gynaecologie), ne sont pas surpris de voir se rouvrir le dossier de la réduction du nombre de maternités. La formation des réseaux offre l’occasion de limiter la casse sociale.

Fin du siècle passé déjà, rappellent les deux gynécologues, un projet d’arrêté royal prévoyait de relever peu à peu le nombre minimal d'accouchements par an de 400 à 600, en visant au final les 800. Rien ne s’est fait, retracent-ils, «parce que le dossier a dépassé de loin le cadre strictement médical et est devenu très chargé politiquement, essentiellement d'un point de vue local». Maintenir en activité la maternité du coin figurait dans nombre de programmes de candidats bourgmestres, promesse à laquelle les électeurs étaient sensibles, sans tenir compte des divers inconvénients liés à l'existence précaire d'une petite maternité. Du reste, les dommages sociaux et économiques entraînés par une fermeture étaient bien sûr redoutés. Non seulement à cause des licenciements, mais aussi parce que la fin d’une maternité peut préfigurer celle de l'hôpital dont elle relève. «Des urgences et une maternité sont des éléments essentiels à la survie d'un hôpital régional», rappellent les Drs Bovyn et Van Wiemeersch.

La formation prochaine des réseaux est selon eux «l'occasion idéale de mettre les points sur les i et d'avoir le courage politique de boucler ce dossier resté trop longtemps en dormance, de manière économiquement et médicalement responsable». Ils reviendront certainement plus tard sur les détails du rapport KCE. « Nous ne sommes pas opposés par principe à la fermeture des maternités critiques. Mais comme association scientifique et aussi sous l'angle de la défense professionnelle, la chose essentielle à nos yeux est qu'il y ait une garantie claire que tous les collègues qui y travaillent actuellement seront intégrés, sans exception, dans les autres départements qui verront le jour grâce aux réseaux.»

Le VVOG affirme qu’il se souciera aussi du sort des sages-femmes, «incontestablement nos partenaires privilégiées dans l'exercice de notre profession». L’association promet de «veiller à ce que les mesures à prendre soient correctes, humaines et professionnelles. Les réseaux en gestation offrent l'occasion idéale d'atteindre cet objectif.»

Extrait d’une tribune du VVOG éditée dans le journal De Specialist

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