Vandenbroucke prépare une circulaire concernant les mutilations génitales

Le ministre des Affaires sociales et de la Santé publique Frank Vandenbroucke (Vooruit) prépare une circulaire rappelant aux hôpitaux l'obligation d'inscrire systématiquement les mutilations génitales dans le dossier médical du patient.
La dernière étude de prévalence des mutilations génitales féminines réalisée par l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes et le Service public fédéral de la santé publique montre que le nombre de victimes de mutilations génitales féminines en Belgique a fortement augmenté au cours des quinze dernières années.

Au total, pas moins de 35 459 femmes et filles y seraient confrontées : 23 395 femmes et filles susceptibles d'avoir été excisées et 12 064 femmes et filles à risque d'être excisées. C'est un quadruplement par rapport à 2007.
« Pour lutter contre cette pratique, les pédiatres et les gynécologues doivent également prêter attention au problème », déclare la députée CD&V Els Van Hoof. En 2018, elle a fait voter une proposition de loi qui oblige depuis septembre 2019 les hôpitaux à inscrire les mutilations génitales dans le dossier hospitalier du patient. En 2021, le ministre des Affaires sociales et de la Santé publique Frank Vandenbroucke (Vooruit) a indiqué que l'opérationnalisation du projet de loi serait inscrite dans le plan d'action du gouvernement pour 2022-2024. Dans une question écrite, Els Van Hoof a voulu savoir où en était la ministre avec les décrets d'application.
Le ministre répond qu'un travail est en cours sur une lettre circulaire adressée à tous les hôpitaux pour rappeler aux prestataires de soins qui y travaillent l'obligation d'inscrire systématiquement les mutilations génitales dans le dossier médical du patient.  L'enregistrement des mutilations génitales féminines dans le Résumé Hospitalier Minimum (RHM) permet au gouvernement de compiler des statistiques pouvant être utilisées à des fins de santé publique telles que des études de prévalence.

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Derniers commentaires

  • Pierre LEY

    21 février 2023

    Alors que les discriminations en fonction du sexe sont interdites, il serait juste de prendre les mêmes dispositions pour la circoncision masculine encore trop souvent pratiquée sans indication médicale valable, pour des raisons hygiénistes périmées ou des raisons clairement rituelles, religieuses; Mr.Vandenbroeck pourrait aisément calculer l'économie pour le budget INAMI

    https://www.urologic.be/fr/actualites/medical/circoncision-et-prevention-d-rsquo-infections-sexuellement-transmissibles.html